LE G
ÉNÉRAL RIGAU
1785-1820

Mon arrière grand-père de degré 4

 

De sable à deux étoiles rangées en face d'argent.
De geules à l'épée haute d'argent.

D'azur à la foye d'or posé en face.

Le général Antoine RIGAU naquit à Agen le 14 mai 1758. Il quitta sa ville natale très jeune en suivant un régiment qui changeait de garnison. Il était en Belgique en 1787 et, passionné pour les idées nouvelles, il combattit avec le grade de Capitaine, dans les rangs des insurgés brabançons jusqu’à la réunion des provinces belges à la France.

Le 16 février 1788, il se maria avec Anne-Joseph LOYENS, dont il eut trois fils (Dieudonné dit Rigaudin, Joseph, Narcisse) et deux filles (Sophie et Antonia).

Dieudonné fut colonel . Joseph mourut à 17 ans dans le service de la Maison de l’Empereur. Le troisième Narcisse, accompagna son père à la Nouvelle-Orléans.

Le général RIGAU que Napoléon devait appeler plus tard " le martyr de la gloire " fut blessé sur tous les champs de bataille de l’Europe. Il avait entre autre une blessure à la gorge qui lui avait abîmé la voix. Devenu veuf, il se remaria le 10 juin 1805 à Thann avec Marguerite PROBST, dont il eut une fille : Eugénie, Antoinette, Marguerite (Bonne-Maman KESTNER) née en 1806

Lors de son mariage, il avoua deux fils à Marguerite, quelques temps plus tard le troisième fils, puis cinq ans plus tard, les deux filles que Marguerite fit venir alors auprès d’elle. Elles furent si gâtées par leur père qu’elles faillirent brouiller Marguerite et son cher RIGAU.

Napoléon qui appréciait le Général RIGAU, le nomma Baron de l’Empire le 17 mars 1808. Il voulut à plusieurs reprises l’attacher à sa personne, mais les sentiments républicains du Général l’empècherent toujours d’accepter, malgré son admiration pour l’Empereur, une semblable offre.

Arrêté en 1815, pour s’être rallié à l’Empire, prisonnier des alliés, sa femme et sa fille le virent pour la dernière fois à Chalons. Il avait sur lui un portrait de Napoléon que Hortense FLOQUET a possédé. Ce portrait se trouve aujourd'hui dans les documents de famille de mon oncle Jean-Louis Kientz.

Condamné à mort par contumace, il passe en 1817 en Amérique avec son fils Narcisse et une de ses filles de son premier mariage (Sophie probablement). Il se retrouve dans le Texas, au camp d’Asile, le général LALLEMENT, son ancien compagnon d’armes, condamné à mort comme lui, et il mourut à la Nouvelle-Orléans le 4 septembre 1820 de la fièvre jaune.

Bonne-Maman KESTNER se souvenait que lorsqu’elle était enfant, son père, gouverneur de Trèves, se battant en Allemagne, elle avait du avec sa mère, fuir dans la nuit de la ville où les coalisés entraient après la défaite de Leipzig en 1813. Elles se réfugièrent à Luxembourg. Quand elles rentrèrent à Trèves, elles trouvèrent leur demeure intact. Les habitants de la ville, qui aimaient beaucoup le général RIGAU, avaient caché chez eux tout ce qui lui appartenait et l’on rapporta jusqu’à la moindre cuiller.

Très bel homme, le Général RIGAU fit plus d’une infidélité à sa femme. Un jour qu’elle lui reprochait sa conduite et la bêtise de sa maîtresse, il lui répondit " ce n’est pas avec son esprit que je couche ".

Le 24 Août 1821, Napoléon I, qui croyait son ancien général toujours vivant, lui léguait dans le troisième codicille de son testament écrit à Longwood 100.000 Fr. " Au général RIGAU, celui qui a été proscrit ".

Le nom du Général RIGAU est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile à Paris.

Une de ses filles, Madame Antonia DUBOIS est morte à Paris en septembre 1871.

La générale RIGAU eut d’un officier autrichien une fille Fanny Françoise FLETTE de FLETTENSFELD qui se maria en 1854 avec Charles KOASSAY. Elle mourut le 9 avril 1891 agée de 72 ans et est enterrée au cimetière de Nagy-Beley près de Vienne.

Sources
Armorial du 1er empire Vte Reverend et Cte de Villeroy.


retour