LE CHATEAU de la COUR

Il y eut à Buzancy plusieurs chateaux. Dès le 13ème siècle, les textes parlent de la forteresse, de castellum.
Le castellum primitif était à l'est du bourg, au lieu dit la citadelle, sur la hauteur du pays dominant l'ancien chemin de Nouart. Il y avait un donjon et un chateau.
En ruines dès le XVIème ou le XVIIème siecle, le chateau fut remplacé par une construction plus simple dite Maison de la Cour ou grande maison.
En 1744, Pierre de Saint Remy, conseiller du Roi au grenier à sel de Sainte Menehould, exécuteur testamentaire de René Collard, seigneur de la Cour, hérite du château.

Une annonce de vente en 1755 décrit ainsi la propriété :
" Pavillon en pierre de taille, cour, fournil, colombier considérable, basse cour avec porte cochère, grange, deux écuries, grand potager, vigne de 125 à 130 verges, produisant 10 pièces d'excellent vin.

Le château de la Cour tel qu'il était alors, paraît trop mesquin à Tavernier de Boullongne. C'est pourquoi il fit construire un second château au sud du bourg sur un terrain plat qui permettait tous les développements désirés.
Marie Ursule Dieudonné d'Ivory, héritière de Pierre de St Remy, afferme en 1780 les dépendances du château de la Cour et colombier à Nicolas Thierry pour 120 livres.
En 1789, le château est habité par Innocent Louis de Maillart d'Ablancourt, comte de Landre, seigneur d'Andevanne et de la Cour.
Le château de la Cour est de nouveau en vente en 1791. Sous la restauration, ll est habité par Jean Baptiste Nottret de Saint Lys, officier retraité, maire de Buzancy.

Il est à vendre en 1831.

Acheté par le Général Chanzy après la campagne de 1870-1871, la propriété fut complètement transformée.
Il fit ajouter deux ailes.
Au milieu du parc, s'élève ainsi un château d'aspect simple, mais aux lignes architecturales solides, comprenant un bâtiment principal et deux pavillons faisant saillie.

Les guerres n'en ont rien laisser subsister mais, en revanche, le sol renferme d'importants vestiges de substructions médiévales en particulier de grandes salles voûtées.

On entre dans le parc par une grille que garde les deux lions de pierre qui viendraient du château de Lunéville, jadis à Stanislas Lecksinski, roi de pologne, beau-père de Louis XV.
Chaque lion pèse 3,5 tonnes. Il a fallu un attelage de 36 chevaux pour les acheminer.

Mme Feraud, petite fille du général, a fait construire dans le parc un agréable pavillon en pierre claire, doté d'un avant corps à pan coupés.

Sources
Octave Guelliot. Dictionnaire de l'arrondissement de Vouziers. 1998.
Philippe Seydoux. Gentilhommieres et maisons fortes en champagne. 1997
Alcide Leriche. Chevauchées en pays d'argonne 1975
Albert Meyrac. Géographie illustrée des Ardennes 1899.


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