LES MOTEURS GOBRON-BRILLIÉ
Voici quelques détails sur le fonctionnement des moteurs...

MOTEURS

Le principe adopté dans ces moteurs est celui de deux pistons se déplaçant en sens inverse dans un cylindre et attaquant un arbre manivelle à trois condes par bielles directes et bielles de retour.

Les tiges des pistons inférieurs commandent directement l'arbre vilbrequin du moteur; celles des pistons inférieurs, par l'intermédiaire d'un palonnier et de bielles en retour, actionnent les deux autres vilebrequins calés à 180 degrés du premier, et comme la course des pistons supérieurs à été réduite pour contrebalancer le poids des pièces de transmission, l'équilibrage est parfait et il y a absence complète de trépidation.

L'arbre vilebrequin, les bielles, les deux arbres à cames, les engrenages de distribution etc. sont enfermés dans un carter et travaillent dans l'huile.


Du coté droit du moteur, les soupapes d'admission; de l'autre coté, et placées symétriquement, les soupapes d'échappement. Toutes ces soupapes sont interchangeables. Les ressorts sont extérieurs, tenus à leur extremité par une cuvette et une clavette; un bouchon fileté au dessus de chaque soupape permet une visite facile.

A droite du moteur, le carburateur, à gauche, la magneto et la pompe de circulation d'eau, commandées toutes deux par engrenages.


EMBRAYAGE

L'embrayage se fait avec deux cônes de friction, de diamètres différents.

Un petit cône sollicité par six petits ressorts vient frictionner dans une cuvette graissée; un second cône, mais plus grand et garni de cuir, agit par la poussée d'un ressort dans une autre cuvette. Le petit cône étant en avance de deux millimètres sur le grand, entre en fonctionnement avant celui-ci ; de ce fait le démarrage se produit, puis le grand vient à son tour se fixer dans sa cuvette de façon à produire l'entrainement sans glissement.

Le ressort d'embrayage prend son point d'appui d'un côté sur l'arbre du moteur, de l'autre contre le volant. Comme ces deux points d'appui sont solidaires de l'arbre même, celui-ci ne reçoit aucune poussée.


CHANGEMENT DE VITESSE

L'ensemble du mécanisme du changement de vitesse et différnetiel est contenu dans un carter dont les roulements sont à billes.

Les quatre vitesses s'obtiennent, ainsi que la marche arrière, au moyen d'un train balladeur coulissant sur un l'arbre carré, la grande vitesse se faisant par prise directe au moyen de griffes. Toutes les vitesses sont obtenues par un seul levier.


CARBURATEUR

Le carburateur est à niveau constant et à ajustage fixe placé au centre de la chambre de carburation. Le papillon placé au dessus de la chambre de carburation porte sur son axe une came qui commande mécaniquement, par un levier, un champignon mobile coulissant le long de l'ajutage et faisant varier la section d'air suivant sa position. Le profil de la came est étudié de telle façon que pour chaque position du papillon correspondant aux diverses vitesses du moteur, la position du champignon mobile produit à l'orifice de l'ajutage une dépression suffisante pour l'entrainement de la quantité de liquide nécessaire à une carburation parfaite.

Les positions respectives du papillon et du champignon étant réglée une fois pour toutes par la forme de la came, il n' y a plus aucun réglage de carburation à chercher. Le liquide est filtré, à son arrivée dans le niveau constant, par une toile métallique et un dispositif du bouchon permettant le depôt des impuretés, rend le démontage et le nettoyage faciles.


Descriptions extraites du catalague de 1906 des Automobiles Gobron-Brillié

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